Les conduites à tenir en cas de découverte d’animaux sauvages

Mis à jour le 22/06/2023

Cas de jeunes animaux :

Le printemps est la saison de reproduction pour de nombreuses espèces d’animaux sauvages. Aussi, il est fréquent de trouver dans la nature de jeunes animaux qui semblent abandonnés par leurs parents alors que ce n’est pas le cas. En effet, les animaux sont très attachés à leur progéniture et restent à proximité même si on ne les voit pas. Ils restent cachés ou dissimulés car c’est leur instinct sauvage vis à vis de la présence humaine.

Pour les mammifères (faons, levrauts, renardeaux, …) : la mère est à proximité immédiate même si on ne la voit pas et la meilleure solution est de ne pas toucher l’animal afin de ne pas le stresser inutilement. Sa mère reviendra s’en occuper dès que l’homme aura quitté les lieux.

Pour les marcassins : Il est possible de trouver des marcassins une bonne partie de l’année. Ceux-ci peuvent être séparés de leur compagnie suite à des actions de chasse ou des collisions avec des véhicules. Même si la mère biologique a disparu, les marcassins peuvent être adoptés par une autre laie de leur compagnie. Il est donc nécessaire de les laisser sur place pour qu’ils puissent retrouver leur compagnie d’origine.

Pour les oiseaux : les jeunes individus trouvés au sol peuvent être tombés du nid mais sont plus généralement en cours de sevrage et font leurs premiers essais de vols. Les parents restent à proximité car ils continuent de les nourrir pendant cette période difficile d’émancipation. Le principal risque est la prédation, notamment par les chiens et les chats. Si nécessaire, il est possible de placer l’oiseau dans un lieu surélevé à proximité immédiate (arbre, mur, toit, …) pour le soustraire à la prédation tout en permettant aux parents de le retrouver. Les jeunes oiseaux émettent des cris à destination de leurs parents qui sont alors capables de les localiser. En présence de l’homme, les jeunes oiseaux n’appellent pas leurs parents et il convient donc de s’éloigner rapidement.

Cas des animaux blessés :

Si un animal est réellement en détresse, il est possible de contacter un centre de soins pour la faune sauvage. Des vétérinaires spécialisés prendront alors en charge l’animal. L’objectif est de le remettre dans le milieu naturel et de nombreuses précautions sont nécessaires tout au long des soins et de la rééducation (limitation des contacts avec l’homme, structures d’accueil adaptées, …).

Les règles pour détenir des animaux sauvages :

Détenir un animal sauvage entraîne des risques sanitaires car celui-ci peut être porteur de maladies contagieuses pour les autres animaux ou pour l’homme (maladie d’Aujeszky pour le sanglier, échinococcose alvéolaire pour renard, …).

Un animal sauvage peut aussi être dangereux pour la personne qui le détient, notamment en raison de son poids, des modifications de comportement lors du passage à l’âge adulte et au développement de l’agressivité, plus particulièrement en période du rut.

Enfin il est difficile d’assurer le bien être d’un animal sauvage en captivité car ses besoins sont liés à son milieu naturel. Par exemple, le domaine vital d’un chevreuil est d’une cinquantaine d’hectares et celui d’un cerf dépasse le millier d’hectares.

Pour ces raisons, la détention d’animaux sauvages est encadrée par la réglementation et le détenteur doit répondre à plusieurs obligations : prophylaxie obligatoire pour les sangliers, identification des animaux, gestion de la reproduction, adaptation du lieu de vie, ...

Le fait de détenir un animal sauvage sans effectuer les formalités nécessaires constitue une infraction.

En conclusion

Dans la très grande majorité des cas, les animaux sauvages doivent être laissés dans leur milieu naturel.

La prise en charge d’individus blessés ou en forte détresse nécessite des compétences particulières et des équipements adaptés pour pouvoir relâcher l’animal, une fois rétabli, dans son milieu.