Octobre 2019 : 83 kilomètres de digues domaniales en Loir-et-Cher

Mis à jour le 07/02/2020

83 kilomètres de digues domaniales en Loir-et-Cher
L’État est propriétaire de 83 kilomètres de digues en Loir-et-Cher, qui protègent le département des inondations de la Loire. Les digues de Loire sont parmi les plus anciennes digues fluviales d’Europe. Quasi-millénaire, la gestion des digues de Loire s’est perfectionnée au fil des siècles.

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Évolution du profil en travers d’une levée en Loire moyenne

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(Source : Wikipédia, repris de l’ouvrage de Roger Dion "Histoire des levées de la Loire", 1930).

D’abord rehaussées au fur et à mesure des crues, les digues du Loir-et-Cher ont ensuite été équipées de déversoirs. En Loir-et-Cher, les digues domaniales sont par exemple équipées de 3 déversoirs. Ces abaissements ponctuels des digues permettent d’inonder de vastes zones agricoles en amont afin de protéger en aval des zones où se concentrent les populations et les activités. En effet, lorsqu’un déversoir entre en fonctionnement, la hauteur d’eau dans la Loire diminue et la pression qu’exerce l’eau est mieux répartie sur l’ensemble des digues, ce qui les rend moins susceptibles de rompre.
La ville de Blois est ainsi protégée par deux déversoirs : le déversoir de la Bouillie, qui a servi lors de la dernière crue en 1907, et celui de Montlivault, construit par la suite. Ils permettent aux eaux des crues de la Loire de contourner le quartier de Vienne.

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Une digue peut être comparée à une chaîne de protection composée de centaines de maillons. Il suffit qu’un maillon faible rompe pour que l’intégralité de la chaîne de protection ne puisse plus jouer efficacement son rôle. Pour éviter les brèches, les agents de l’unité Loire de la DDT entretiennent les digues et les auscultent très régulièrement afin de déterminer leurs points faibles et les renforcer.

La DDT est aujourd’hui engagée dans la procédure de régularisation des systèmes d’endiguement de la Loire. En effet, les modalités de gestion des digues ont été modifiées en profondeur en 2015 (après la tempète Xynthia). Autrefois centrée sur les digues, cette réforme introduit la notion de système d’endiguement : un regroupement de digues qui permettent de protéger une zone cohérente vis-à-vis des inondations. Dès lors, l’intégralité des digues qui composent un système d’endiguement seront gérées de la même manière.

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Dans le cadre du transfert de compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations), la gestion des digues domaniales sera effectivement transmise aux intercommunalités à partir du mois de janvier 2024. Les intercommunalités sont d’ores-et-déjà gestionnaires des digues non-domaniales, enserrant le Loir et le Cher, à l’exception de la digue des quais de Selles-sur-Cher. Ce transfert de compétence permet d’intégrer la gestion des digues au sein d’une gestion plus systémique des cours d’eau. En effet, les digues modifient le comportement du lit des cours d’eau et ces modifications affectent en retour le comportement des digues.